Jacques Tati nous a appris à regarder l’homme au travail dans un univers industriel dévorant.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, faisant suite à 4 ans d’abstinence photographique, François Kollar s’investit dans une formation à la prise de vue en couleur. Deux décennies après la commande « La France travaille » le photographe replonge dans l’univers industriel avec une nouvelle arme : la couleur.
Pour savourer ces oeuvres il faut se souvenir des merveilles acidulées dans « Mon oncle » de Jacques Tati et des photographies saturées de signes colorés par Stéphane Couturier.
Kollar, lui, conserve quelques respirations en décrivant un isolement moderne : l’homme seul face à la machine dans un environnement aux accents théâtraux.
Gilles Boussard et Catherine Blondel
Exposition « Du travail à l’œuvre, François Kollar en noir et blanc et en couleur, 1930-1967 » présentée à compter du 2 juin 2020, galerie Mancel, musée des Beaux-Arts de Caen en partenariat avec la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, dans le cadre de Normandie impressionniste 2020.