Nourri des contrastes lumineux de la mer de La Manche, Olivier Mériel se plaît à photographier sur ses côtes et singulièrement dans ses îles. Ces cailloux décrits comme des paradis sont l’objet de nombreuses attentions.
Les férus d’histoire se passionnent pour la survivance de principes ayant pour origine le pouvoir de Guillaume Le Conquérant par delà ses conquêtes. Les amateurs de littérature sont des fervents visiteurs de la résidence de Victor Hugo.
Ces rochers émiettés le long des côtes du Cotentin favorisent le prétexte à faire des prises de vues dans un environnement qui fournit les ingrédients préférés d’Olivier Mériel. L’isolement de ces récifs favorise des dimensions humaines, ce sont les déclencheurs de sa création. L’artiste piège les lumières îliennes battues par les vents.
La photographie comme projet artistique, c’est à cette catégorie que le photographe appartient. Lumières et compositions maîtrisées nous éloignent de la standardisation et de la communication mercantile. L’ image ne dit pas tout, tout de suite, laissant au spectateur le soin d’accommoder, lui donnant le temps de la réflexion.
Ses épreuves monochromes aux fines variations charment notre regard. Il joue de toute sa palette, révélant paysage et portrait.
Il s’approche de ce que les autres n’ont pas pu ou pas su voir. Sa prise de vue révèle sa manière de façonner le monde. Le travail du laboratoire affirme des préférences stylistiques et engendre des connotations symboliques. Ce n’est pas un produit, il s’agit de féconder un support photographique.
Caen, 9 octobre 2019
Gilles Boussard