Portraits croisés, Millet et la photographie

Félix-Bienaimé Ardent, Portrait de Jean-François Millet, juin 1854, daguerréotype, 11,8 x 8,7 cm, Paris, musée d’Orsay
© RMN – Grand Palais (musée d’Orsay) – Hervé Lewandowsky

Jean-François Millet n’est pas connu pour s’être intéressé à la photographie. Cependant sa correspondance révèle de nombreuses lettres où il en est question. Le peintre normand a 19 ans lors de « la divulgation de l’héliographie ». Les développements techniques se multiplient au cours de sa vie alors que l’artiste en perçoit finement la nature et les enjeux. Millet n’a jamais pratiqué la photographie, mais on découvre, à travers ses échanges épistolaires, qu’il collectionne des tirages afin d’intégrer la reproduction photographique dans la stratégie de diffusion de son œuvre. Il pose aussi devant les appareils de ses amis ou de photographes célèbres. À la différence d’un Delacroix, Millet ne semble pas avoir cherché à substituer des épreuves au modèle vivant, mais, plus surprenant, il adapte parfois sa façon de peindre aux exigences des prises de vue. En retour, ses tableaux de scènes paysannes prendront une large place dans l’iconographie des photographes de la fin du xix esiècle.

Commissaires Luc Desmarquest, Ardi – photographies et Audrey Roquais, département de la Manche

Portraits croisés, Millet et la photographie
Maison natale de Jean-François Millet, hameau de Gruchy, Gréville-Hague
Normandie Impressionniste 2016
16 avril 2016 au 15 novembre 2018

Exposition avec publication
Portraits croisés, Jean-François Millet et la photographie
Préface de Dominique de Font-Réaulx, textes de Luc Desmarquest,
editions Orep, 2016, 21 x 24 cm, 64 pages, 12 euros
épuisé – disponible auprès de l’Ardi

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